Dimanche, j’ai profité de ma dernière journée de vacances très pluvieuse pour faire l’exposition dont tout le monde parle en ce moment, Beauté Congo. Cela faisait des mois que j’avais envie de la faire, ce jour de pluie était donc l’occasion d’y aller, d’autant plus qu’elle se termine ce dimanche 10 janvier.
Depuis juillet et ce jusqu’au 10 janvier, la Fondation Cartier pour l’art contemporain met à l’honneur la créativité des artistes de la République Démocratique du Congo avec l’exposition Beauté Congo (1926-2015) – Congo Kitoko. Conçue par André Manin, cette exposition met en perspective pour la première fois près d’un siècle de vitalité artistique de la République démocratique du Congo. Au programme de l’exposition, on y trouve non seulement des tableaux aux couleurs vives, des sculptures, des photographies, mais aussi de la musique qui rythme le parcours. J’ai pu reconnaitre des titres phares de la rumba congolaise qui ont rythmés mon enfance. Les chansons des plus grands artistes congolais comme Papa Wemba et Viva la Musica, Franco et le groupe OK Jazz ou encore Joseph Kabosele et l’African Jazz pour ne citer qu’eux. C’est un réel plaisir pour les oreilles pour ceux qui veulent découvrir les classiques de la musique congolaise.
A travers un parcours divisé en 3 parties et construit de manière anti-chronologique on découvre des artistes contemporains et modernes qui illustrent la vitalité artistique de Kinshasa. Vous commencerez l’exposition au rez-de-chaussée avec une salle consacrée à la jeune génération d’artistes qui se questionnent sur le monde qui les entoure, s’inspirant des événements politiques avec des peintures figuratives aux couleurs vives. comme celles de l’idole africaine Chéri Samba, de Jean-Pierre Mika ou encore de Steve Bandoma. Au niveau inférieur sont exposées des photographies en noir et blanc d’Ambroise Ngaimoko et de Jean Depara du Studio 3Z qui illustre l’extravagance des nuits kinoises et le monde de la SAPE (Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes) des années 1950 à 1980. J’aime autant vous dire que c’est la partie de l’exposition que j’ai préférée. Au même étage, vous remarquerez des sculptures de Bodys Isek Kingelez et de Rigobert Nimi construites comme des villes futuristes. Et vous terminerez votre parcours par les oeuvres des précurseurs de l’art moderne congolais. Des toiles des peintres tels que Albert Lubaki de l’école d’art d’Elisabeth Ville et réalisées après la Seconde Guerre Mondiale.
Alors si vous voulez un petit bain de soleil sans forcément vous rendre sous les tropiques ce week-end, je vous conseille vivement cette magnifique exposition qui nous fait découvrir l’art congolais sous toutes ses formes. Attention il ne vous reste que quelques jours pour profiter de cette exposition exceptionnelle car elle s’arrête ce dimanche 10 janvier. Elle vaut vraiment le détour et ce n’est pas du chauvinisme mal placé !
Infos pratiques
Exposition Beauté Congo – 1926-2015
Fondation Cartier pour l’art contemporain
jusqu’au 10 janvier 2016
Horaires : 11h-20h du mardi au dimanche, nocturnes le mardi soir jusqu’à 22h
Tarifs : 10,5 euros, 7 euros pour les étudiants, chômeurs, séniors, gratuit pour les moins de 13 ans